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Publié le 1 mars 2023 par Redaction Twin+

POSTER INRIA - T-INSIL : optimiser la production de tissus in-vitro

«En 2022, sur les 40 nouveaux médicaments approuvés par la FDA, la moitié sont des biomédicaments, c’est-à-dire fabriqués in vitro par culture cellulaire dans des bioréacteurs spécifiques. Or leur coût est en moyenne 22 fois plus élevé que celui des médicaments classiques. Un seul traitement - très efficace certes - contre la leucémie de type B, peut atteindre plusieurs millions d’euros», explique Édouard Lété. Ingénieur mécanicien, il est expert en simulation numérique dans les sciences du vivant et fait partie de l’équipe de création de la future start-up T-Insil à l’Inria Saclay. Son objectif : réduire le coût de ces biomolécules en optimisant leur fabrication grâce à la simulation de la culture cellulaire dans des bioréacteurs virtuels. T-Insil se positionne au niveau du monde discret, celui des cellules : comment elles se développent, croissent et échangent entre elles. Leur approche de modélisation physique s’appuie sur le modèle des cellules déformables développé par l’équipe de recherche Simbiotx dirigée par Dirck Drasdo à l’Inria, partie prenante du projet. En tout, ils sont 4 ingénieurs-créateurs assistés de près par un comité de 5 experts scientifiques composé de professeurs et de biologistes. Le projet T-Insil – pour Tissus in silico - est suivi par le Start-up Studio de l’Inria, la structure d’aide au financement et au développement des innovations portées par des chercheurs de l’Inria. Elle a accompagné 100 projets depuis sa création en 2019, dont 18% dans le domaine de la santé. La start-up T-Insil devrait déposer ses statuts d’ici à quelques mois et est en recherche active d’un lieu d’incubation. Leur perspective à 3 ans est de réunir 20 personnes et de proposer une première offre de service auprès des fabricants de bioréacteurs. Déjà une centaine de prospects potentiels référencés en Europe. « On réduit de 20% le nombre d’essais nécessaires pour mettre au point un bioréacteur », précise Édouard Lété. Leur technologie pourra ensuite être adressée aux développeurs de tissus in vitro, notamment à usage de reconstruction par culture cellulaire sur scaffold, par exemple pour des bio-prothèses mammaires ou articulaires. [NDLR. Le scaffold est le support 3D souvent résorbable sur lequel on fait se développer les cellules.] V.H.
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