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Quand la formation passe par le prisme d’HoloLens
Quand la formation passe par le prisme d’HoloLens
À l’occasion de sa journée «Microsoft Envision France», Othman Chiheb, Responsable produit HoloLens Microsoft France, a présenté à la presse un florilège de cas d’usages réels. Ils permettent d’appréhender le niveau d’appropriation actuel et très concret du métavers par le grand public et le monde professionnel à travers les fameuses lunettes de Microsoft.
Dans un premier temps, l’expert impose un rappel sur la sémantique. La «réalité augmentée» permet d’afficher des éléments virtuels dans un environnement existant, généralement en utilisant un Smartphone ou une tablette. On parle parfois de «réalité mixte», lorsqu’il y a mélange entre virtuel et réel, comme avec l’HoloLens quand des hologrammes s’intègrent dans le champ de vision de l’utilisateur. La «réalité virtuelle» permet d’être totalement déconnecté du réel en se projetant dans un environnement totalement virtuel, en chaussant un casque total ou en évoluant dans une salle immersive.
Quant à la définition du métavers : « c’est un ensemble de liens et d’interdépendance entre physique et digital. Il existe 3 types de métavers, détaille Othman Chiheb. Le métavers grand public est celui dont on parle le plus actuellement, alors qu’il s’agit du moins mature. Il intègre des thématiques comme la réalité virtuelle, les NFT ou la blockchain. Ensuite, le métavers d’entreprise est dédié aux professionnels. C’est le plus avancé, servant pour de la formation ou bien d’aide à la vente. Le troisième métavers est industriel. Se destinant par exemple aux opérateurs de première ligne, il va les aider dans la tenue de leurs tâches. Il est aussi relativement avancé, parfois utilisé pour la digital factory».
Formation à distance ou sur site
Le premier cas dévoilé par Microsoft France se déroule à la Renault Academy. «C’est une situation où des opérateurs sont formés à réparer une trentaine de modèles de batteries électriques. Plutôt que de les faire se déplacer, c’est la formation vient jusqu’à eux». L’opérateur s’équipe d’HoloLens et utilise Teams pour se connecter et échanger avec le formateur qui est par exemple au siège de Renault à Boulogne Billancourt. Il s’agit en quelque sorte d’une assistance à distance. Le formateur voit l’opérateur évoluer dans son environnement de travail et il voit exactement comme lui. Il peut lui prodiguer au fur et à mesure des conseils. De son côté, l’opérateur n’est pas isolé dans une salle de réalité augmentée, ce qui facilite sa compréhension de la formation. «Cette solution a permis à Renault de réduire ses déplacements et en même temps son coût réel de formation estimé à 300.000 euros. La baisse de l’impact carbone atteint aussi près de 80%. Aujourd’hui, le groupe Renault envisage d’étendre cette première pratique à d’autres formations».
Second cas abordé avec un déploiement au sein du groupe Saint-Gobain. Des scénarii de formation sont diffusés à travers les HoloLens. Selon la machine à faire fonctionner, l’opérateur «reçoit» étape par étape des textes, images et vidéos. «C’est une sorte de pas-à-pas holographique sur site», commente Othman Chiheb avant de présenter un troisième exemple avec l’école d’aéronautique PolyAéro. «L’HoloLens sert à jongler entre des contenus 2D et 3D. Les étudiants portent le même casque que le professeur. C’est le même modèle numérique qui est partagé entre tous». Une centaine d’étudiants ont déjà ainsi été formés.
Au-delà de la formation, il y a bien d’autres pratiques autour d’interventions à distance. Par ailleurs, il existe des cas de simulation de processus industriels, où l’on peut interagir par exemple avec une chaine logistique ou une ligne d production pour mieux la gérer ou gagner en productivité.
La culture ou l'immersion dans le passé
Autre cas d’usage concret, valorisé dès l’entrée de ce Microsoft Envision France 2022 : l’expérience de la réalité augmentée ou virtuelle dans les établissements de culture, comme les musées. Au musée de la Libération de Paris, les visiteurs s’équipent d’HoloLens et descendent physiquement dans de véritables ouvrages souterrains. «Ils vont être plongés dans la peau d’un journaliste et suivre un colonel dans les couloirs, de signer des documents, de prendre des photos». Enfin, le Muséum National d’Histoire Naturelle permet à un groupe de 5 ou 6 visiteurs de se déplacer durant 15 minutes dans la grande galerie. Ils peuvent interagir avec des animaux disparus en réalité augmentée ! « Revivre » est une expérience fantastique qui sera d’ailleurs partagée au monde de la culture lors de journées spéciales organisées par Microsoft France les 17 et 18 janvier prochain.
«Nous sommes vraiment dans un nouveau mode du numérique et les organisations ou les entreprises qui ne l’ont pas encore testé ne peuvent pas connaitre la plus-value que cela représente», affirme Othman Chiheb qui conclut sa présentation en levant le dernier doute sur la limite de la technique. «Dans l’univers du luxe, il n’est pas rare que d’avoir à manipuler des objets 3D complexes de plusieurs centaines de millions de polygones. C’est techniquement impossible avec le hardware actuel, mais l’HoloLens intervient comme un hub qui se connecte au Cloud Azure et permet de profiter de la puissance de calcul de Microsoft. C’est comme si l’on streamait en direct ces millions de polygones » !
